Actu Belge: Journée de mobilisation contre la casse sociale
Non la loi travail, les délocalisations massives, la dégradation de l'emploi ne sont pas le lot que du territoire français. La Belgique, pourtant dotée d'associations syndicales aussi implantées qu'en France, voit venir de sombres jours concernant la situation de l'emploi et de sa population.
Dans un contexte de fermeture d'usines et de licenciements massifs, le gouvernement actuel enfonce le clou en présentant dans la même ligne que la loi El-Khomri, une réforme du travail proposée par le ministre de l'emploi Kris Peeters. Cette loi déclinée à la belge prévoit exactement dans la même veine flexibilisation des conditions de travail...du point de vue de l'employeur: annualisation du temps de travail (permettant momentanément d'exploiter sans condition ses employés si besoin), étendue sans garantie d'embauche des travaux intérimaires, travailler plus pour...travailler plus, etc, etc.
C'est dans ce contexte de misère sociale que se sont réunis aujourd'hui les travailleurs appelés par le front syndical CSC, FGTB et CGSLB en réponse à la politique du gouvernement Michel.
Les travailleurs d'ING se sont réunis tôt dans la matinée pour mener une action de protestation devant le siège de la banque à Bruxelles. Lundi, ING avait annoncé la suppression de 3.158 emplois au sein de la banque. Outre cette action, 200 agences ING ont également gardé portes closes ce vendredi.
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La lutte s'est aussi menée à Wavre, fief du premier ministre Charles Michel, où plus de 3.000 manifestants se sont retrouvés pour protester contre la politique gouvernementale. Évidemment l'humour belge y était de mise! On pouvait lire sur un faux bulletin scolaire de Mr Michel les remarques de ses professeurs :
"Arithmétique: Tu ne dois pas écouter Daniel B. qui dérape dans ses calculs.
Gymnastique: le saut d'index n'est pas au programme d'éducation physique!
Histoire: recommence les mêmes erreurs que ses prédécesseurs, ne connaît donc pas l'histoire.
Attitude en classe: Charles n'écoute pas les partenaires sociaux et n'en fait qu'à sa tête.
Economie: démonte les services publics au lieu d'écouter en classe"
Bien entendu on voit alors les médias s'offusquer de quelques jets d'oeufs sur
A peu près au même moment, plus de 500 personnes se sont rassemblées devant l'entreprise Caterpillar à Gosselies (Charleroi) pour ensuite prendre en cortège la direction du bâtiment occupé par Agoria Wallonie Hainaut Namur. Parmi les personnes rassemblées devant l'entreprise se trouvaient des travailleurs de Caterpillar, des sous-traitants de l'usine mais également un ensemble de délégués syndicaux venus d'une série d'entreprises de la région de Charleroi, du Centre et de Mons.
La Flandre était aussi touchée par des actions de grève, notamment chez Volvo à Gand où la production de camions et de voitures était à l'arrêt mais également dans le secteur du métal et de l'alimentation en province d'Anvers.
La lutte sociale est donc sans frontières et les enjeux (qui sont en fait européens) les mêmes qu'on soit en France ou en Belgique. Ces bavures gouvernementales cesseront lorsque les peuples metteront à leurs têtes des personnes de progrès.
Oui les orientations européennes peuvent changer simplement en changeant les membres qui siègent à sa commission et en son parlement! Les traîtés européens ne sont rien fasse aux décisions communes des représentants étatiques! Élisons enfin quelqu'un qui saura affirmer fermemant que non, ni la France ni la Belgique n'accepteront plus de telles directives!
Lucien H. pour la France Insoumise.
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